Elle
de Jean Genet
À propos
Pièce posthume et non achevée de Jean Genet, Elle est une satire à la fois drôle et tragique de l’humanité du Pape et de son image. Une image adulée par la foule qui s’inscrit avec grâce dans l’air de notre société, dont le besoin impérieux et stupide est de produire sans cesse «des» images. Elle a été crée en exterieur pour le Festival Venice Open Stage en 2014. Depuis, le spectacle a fait l'objet d'une adaptation en interieur. Il s'est joué à Paris au Jeune Théâtre National ainsi qu'au Théâtre de la Cité Internationale dans le cadre du Fastival JT16. Elle fait partie des productions du KLAB, collectif d'artistes-techniciens implanté à Strasbourg.
Distribution
- Mise en scèneVincent Thépaut
- ScénographieAnne Sophie Grac
- SonFlorian Choquart
- CostumesAnne Sophie Grac
- AvecElissa Aloula, Floriant Choquart, Mathias Hejnar
- Crédit photoAnne Beaugé, Mathieu Grac
- Remerciementavec le soutien des ateliers de construction et de couture du Théâtre National de Strasbourg, du Jeune Théâtre National, et du collectif Curry Vavart
Deux lieux différents au cours de la pièce
Pour commencer, l’antichambre du Vatican comme lieu de vie et d’intimité du Pape. Matérialisé par une série de « stendi biancheria » traversants le plateau : étendoirs à linges si caractéristiques des paysages italiens. Puis, Le Vatican comme lieu de magnificence. Un grand tissu satiné de 9m de large, couleur or, apparaît en fond de scène et dévoile la silhouette blanche du Souverain pontife. Ce dernier est encerclé par une moquette rouge bordant le plateau et surmontée d’une série de potelets dorés, bien connus des cérémonies religieuses. Un trio de couleurs faisant référence à l’imagerie flamboyante du Vatican : L’or pour la puissance de l’argent - couleur du faste et du luxe. Le rouge pour le sang, l’enfer et le vice - couleur fascinante du triomphe. Le blanc pour la pureté, l’unité, l’équilibre - couleur de la perfection et du divin.
Deux décors pour un spectacle
Le travail d'adaptation du spectacle à une salle de théâtre classique m'a permis de repenser l'ensemble de l'espace scénique tout en renforçant mes idées initiales. Les aubes blanches sont toujours étendues au commencement de la pièce, pour ensuite laisser place au fond doré, signe de l'arrivée du Pape. Celle-ci se fait à présent au centre du plateau grâce à un chariot sur rail, manipulé en direct par le personnage de l'Huissier. Un premier rideau rouge, ainsi qu'une guirlande lumineuse ont été ajouté pour doubler l'entrée majestueuse du Pape, et retarder l'apparition innatendue du rideau doré. J'ai également construit et peint une grande armoire en bois, objet fétiche de l'Huissier, dans lequel il cache ses derniers mystères ...
